Et je n'ai pas - du tout - aimé.
Certes je partais avec un a priori : c'est un fait, en général j'ai du mal avec le cinéma français.
Et dans ce film, j'ai retrouvé tout ce que je n'aime pas dans ce cinéma justement. Dommage.
Je connaissais assez peu la vie du génie de la haute-couture et j'étais très curieuse d'en savoir plus sur cet homme hors-du-commun.
A la place on m'a servi un film fade, presque sans émotions, sans surprises et ma foi assez ennuyeux.
Oran est une ville qui a marqué YSL, qu'est-ce qu'on en voit ? Rien.
Marakkech ? A part une belle maison avec piscine et un peu du célèbre bleu "Majorelle" pas grand-chose non plus.
Je pensais en découvrir davantage sur le processus créatif du couturier, mais à part quelques images sur la genèse de la collection Mondrian, on ne verra pratiquement rien... encore une fois.
Même les moments qui devraient émouvoir, comme quand le créateur doit partir faire la guerre d'Algérie ne m'ont pas tiré une larme. Et pourtant je suis bonne cliente pour les ruissellements de larmes. Il suffit d'un peu de violon, de tremblement dans la voix et me voilà à la recherche de mes mouchoirs pour m'essuyer les yeux. Là, rien.
Enfin si, il y a une scène pleine d'amouuur, c'est le premier baiser entre YSL et Pierre Bergé. Il ne manque que les petits oiseaux, des papillons, des licornes et on est (presque) chez Disney (pour les grands).
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© - SND |
Mais alors qu'il y a-t-il dans ce film me direz-vous ?
Peu de vrais dialogues, hélas...
Quelques bouts de robes.
Beaucoup de soirées parisiennes entre alcool, sexe et drogues.
On en apprend surtout sur les démons du génie, ses fêlures, ses fréquentations (il était ami avec Karl Lagerfeld), ses colères...
On découvre aussi le (beau) rôle de Pierre Bergé, toujours là pour recadrer, encourager, ramasser l'artiste dans le caniveau. Parfois ce film ressemble un peu trop à une opération de communication pour mettre en avant l'homme d'affaire. C'est peut-être réellement le rôle qu'il a eu, mais le contraste est tellement prononcé entre les deux personnages que cette façon de narrer leur relation paraît forcément caricaturale.
Je n'ai pas aimé le jeu "appliqué" de Niney, celui de de Guillaume Gallienne m'a paru plus spontané et naturel.
Mais ce qui me gêne vraiment, c'est qu'au final je ne sais pas si c'est la personnalité d'YSL qui ne me plaît pas ou si c'est l'interprétation de Niney qui m'a déplu.
Quant aux rôles féminins, ce n'est même pas la peine d'en parler, je les ai trouvé quasi inexistants en dehors de celui de Victoire qui essaie d'occuper l'espace comme elle peut.
Ultime déception : cette "biographie" se termine en 1976. Or le couturier a travaillé jusqu'au début des années 2000. Un énorme gap dont on ne saura rien dans le film.
Encore une fois, dommage.
Voilà pour mon ressenti sur ce film de Jalil Lespert et j'ai été si déçue que je ne sais pas si j'irai voir le film Saint Laurent qui sort dans quelques mois avec Gaspard Ulliel en rôle-titre.
La morale de l'histoire : pour en savoir plus sur Yves Saint Laurent, il vaut mieux lire une bonne biographie.
Ellen, qui va chercher une bonne biographie à la bibliothèque.
"Yves Saint Laurent" est un film biographique français coécrit et réalisé par Jalil Lespert, sorti en 2014, avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne ...
Synopsis
Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à
prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture
fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé
triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va
bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes
s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint
Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint
Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche
moderne et iconoclaste.
Ellen à Paris à son blog :
lesfleursrebelles.blogspot.fr .
Et elle est aussi sur Twitter :
https://twitter.com/Fleurs_Rebelles.
Vous devriez y faire un tour! ;)