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jeudi 14 février 2013

[Critique livre] - "Geisha" de Arthur Golden

Titre original : Memoirs of a geisha

de Arthur Golden
Traduction de Annie Hamel

Parution: 17 mai 2006
Editeur:  JC Lattès

ISBN:
- 978-2253117957
Nb. de pages: 604 pages


Résumé
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

En un mot? bataille

Mon avis:
Avant de vraiment commencer la critique de ce livre il faut savoir une chose. Une Geisha n'est pas une prostituée. Si la finalité de ce qu'elles font est identique, elle doit apprendre toutes les techniques artistiques et sociales qui feront d'elle une véritable Geisha et maitriser l'art : de la danse, de la musique, de porter convenablement le kimono, ou encore, de se maquiller, de se coiffer, la cérémonie du thé etc ... toutes ces choses qui visent uniquement à satisfaire les hommes.

Chiyo et sa sœur Satsu n'ont eu pas une enfance particulièrement facile, toutes les deux sont vendues alors qu'elles ne sont encore que des petites filles (par leur père qui ne peut subvenir à leurs besoins). L'une à une "okiya" (maison de Geisha) et l'autre à une maison de prostitution. Mais c'est la vie de Chiyo qui nous intéresse. Elle est belle et a une particularité qui attise les convoitises, les jalousies et les brimades: ses yeux bleu-gris, ce qui, au Japon c'est extrêmement rare. Malgré tout, Chiyo finira par devenir la geisha la plus célèbre du XX ème siècle, sous le nom de Sauyri, et cherchera toujours à se rapprocher de l'homme qu'elle aime.

L'histoire se lit très bien et la lecture est très fluide ce qui nous permettre une immersion complète dans l’œuvre. Petit plus, l'auteur a mis quelques mots japonais (cf: okiya: maison de Geisha). C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on découvre le Kyoto de l'époque et la vie des Geisha. Personnellement je ne connaissais pas grand chose ou des choses erronées (par exemple : que les Geisha étaient des prostituées de luxe ... c'est dire si j'étais loin du compte!). Bien que l'histoire soit totalement fictive, Arthur Golden s'est fortement inspiré de la vie de Mineko Iwasaki, une célèbre Geisha du XX ème siècle. Cette dernière a elle même écrit ses mémoires sous le titre : Ma vie de geisha.

Les personnages sont tous très bien décrits et leur caractères assez savoureux. Chiyo est une personne attachante et vive, on ne peut que tomber sous son charme. L'ambiance est captivante et empreinte d'un charme désuet, agrémentée d’une certaine touche t’interdit. Mais on a rien sans rien, le livre fait un peu plus de 600 pages ... rassurez-vous, la vie de Chiyo est tellement prenante que l’on ne les voit pas passer.

A lire ou pas? Oui, car l'auteur nous raconte un passé, des coutumes, des complots et des intrigues... dans un Kyoto qui n'existe plus. Ce roman vaut franchement le coup !
  • Histoire: 8.5/10
  • Imagination, invention: 9/10
  • Personnages: 9/10
  • Ambiance générale du livre: 8/10
  • Lecture: 9.5/10
  • Présentation générale du livre (couverture, illustration...): 7.5/10
  • Addictivité: 9/10 

Ce qui donne: 8.64/10

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